Affiche de l’exposition et des trois journées de novembre 2008.
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Réalisée par l’Atelier Lisa Renberg.
Le graphisme a donné une place privilégiée à la vignette du B.I.E.N., très évocatrice du mouvement de l’Éducation nouvelle : le monde porté par deux enfants.
Vignette utilisée par le BIEN (Bureau International de l’Education Nouvelle)
« Que par les jeunes –et par leur éducation- , le monde poursuive sur la voie ascendante »
Vignette utilisée par le B.I.E.N. (Bureau International de l’Éducation Nouvelle, fondé en 1899 par Adolphe Ferrière)
Panneau d’entrée de l’exposition (Atelier L. Renberg)
Au sommet de ce panneau d’entrée, est rappelée la recommandation de Jean-Jacques Rousseau ” Que le maître apprenne de l’élève “, véritable maxime de l’Institut J-J. Rousseau. Dans la partie inférieure, a été disposé en oblique un extrait d’une photographie de 1928 : l’attention est attirée sur Pierre Bovet, Hélène Antipoff, Edouard Claparède et Marguerite Soubeyran (de gauche à droite)
Voici le cliché original; pris en 1928, à l’Institut Jean-J. Rousseau – (coll. Institut J.-J. Rousseau)
Panneau qui rend compte du rayonnement de Genève et de l’Institut Jean-Jacques Rousseau
en Europe et hors d’Europe.
Cette école d’application, la Maison des Petits, est un véritable laboratoire
de la pédagogie nouvelle.
Ce panneau fait une large place à l’Ecole allemande de Odenwald (Odenwaldschule), créée en 1912.
Elle eut une large influence en Europe, entre les deux guerres, y compris à Beauvallon. Le choix du site, la place faite à la nature et au corps se retrouvent d’un établissement à l’autre.
L’école de Odenwald dut fermer en 1934, pour n’avoir accepté aucun compromis avec le régime nazi.
En lien étroit avec l’Institut Jean-jacques Rousseau, avec Ferrière et Claparède,
les deux amies se risquent à fonder à leur tour.
L’éducation du corps est centrale dans la pédagogie nouvelle, selon des méthodes où l’épanouissement personnel l’emporte nettement sur la discipline.
L’éducation nouvelle ambitionne de former des êtres libres, pacifistes, conscients des devoirs que crée la citoyenneté sociale.
Grâce aux réseaux de notoriété mis en place avant la guerre,
l’école devient un lieu d’asile pour de nombreux adultes et enfants
que la barbarie des années noires mettait en péril.
Le Livre d’or de l’Ecole, ouvert en avril 1941, porte les nombreux témoignages de reconnaissance laissés par ceux qui ont pu traverser, sains et saufs, les années de l’Occupation et des rafles.
Les dents serrées, poème de Pierre Emmanuel, 1942 (panneau 30).
Noël Mathieu (selon l’état civil) s’est réfugié à la pension de Beauvallon, avec son épouse, Jeanne.
Il enseigne au collège de la Roseraie.
Depuis Beauvallon, où il côtoie Emmanuel Mounier en 1942, il participe à la Résistance.
En novembre 1942, cet engagement lui inspire Les dents serrées, rédigé directement sur le Livre d’or.
Le poème marque le début d’une période nouvelle pour le grand poète catholique. Elle est marquée par des œuvres comme Jour de Colère, Combats avec tes défenseurs (tous deux en également en 1942) ou La Liberté guide nos pas (1945).
Son écriture se nourrit ensuite de références explicites au christianisme avec des œuvres comme Les Jours de la nativité (1960), Le Goût de l’Un (1963) ou Jacob (1973).
le poème des Dents serrées a déconcerté les contemporains, choqués par sa radicalité au point d’arracher la page du Livre d’or. Une main anonyme, plus tard, a remis la page en place, avec du papier collant. Comme pour affirmer que catholicisme et résistance -y compris armée- s’étaient rencontrés et appuyés l’un sur l’autre.
Ce panneau, tout entier, a été consacré à David Meyer et à son itinéraire depuis l’Allemagne nazie jusqu’en Israël. Enfant juif en fuite, accueilli au château de la Guette, il termine son errance à Beauvallon où il remplit les fonctions de “préfet”, une charge propre au mode de vie de l’Ecole.
Son itinéraire rend compte de la dimension à la fois tragique et héroïque du vingtième siècle.