Marguerite Soubeyran et Hélène Antipoff: élèves d’Edouard Claparède et de l’Institut J.J. Rousseau 1912-1929
par Martine Ruchat, Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation
Fondation Archives Institut J.J. Rousseau, Université de Genève

Parler des liens entretenus par Marguerite Soubeyran, avec l’IJJR, et en particulier avec son fondateur Edouard Claparède, et avec Hélène Antipoff qui y passe son diplôme en 1926, me paraît intéressant à plus d’un titre. Non seulement pour comprendre une éventuelle influence exercée sur Marguerite Soubeyran, par ces modèles institutionnels et individuels, mais aussi pour montrer une sociabilité d’un temps.
Montrer aussi un certain « esprit », auquel Claparède tenait particulièrement et qui a essaimé dans l’Europe, et même jusqu’à Dieulefit ! où Soubeyran s’est installée en 1929, et au-delà des mers, jusqu’à Bello Horizonte où émigre cette même année Hélène Antipoff : l’esprit de l’IJJR. Cet « esprit » a peut-être à voir aussi avec l’ « esprit de Genève » décrit par Robert de Traz dans son ouvrage édité aussi en 1929.

Antipoff-Claparède-Soubeyran.jpg
Membres de l’Institut JJR en 1928
De gauche à droite : Hélène Antipoff, Édouard Claparède et Marguerite Soubeyran.
(Fonds général, IJJR)

Martine Ruschat 3.jpg
Edouard Claparède avec ses élèves

La Fondation Archives Institut J.J. Rousseau à Genève a très peu d’archives concernant Marguerite Soubeyran. Elle est inscrite dans le livre d’or de l’Institut du semestre d’été 1927 au semestre d’hiver 1928-1929. On sait qu’elle est infirmière. Lorsqu’elle arrive en 1927 à l’Institit, elle a 33 ans, Antipoff, 34 ans et Claparède en a 54. Je me suis donc appuyée essentiellement sur la correspondance entretenue par le Maître avec son élève Hélène Antipoff, devenue en 1927 son assistante et sa grande amie (environ 150 lettres réparties dans trois lieux d’archives différents) et une petite dizaine de lettres entre Soubeyran et Antipoff (déposées à l’Université fédérale du Minas Gerais).  
Dans leur correspondance, Marguerite Soubeyran, appellée Soubey ou Soubé, est citée 23 fois (elle vient après les enfants Claparède, Jean-Louis, Eliane et sa femme Hélène Claparède-Spir à chaque fois évoqués dans les salutations). C’est donc une histoire construite sur les archives que forment les correspondances épistolaires que je vous livre, et évidemment une histoire par les acteurs et actrices. Mais il faut considérer aussi le media – la lettre -comme un moyen puissant de circulation des affections et des idées – parfois les unes ne vont pas sans les autres – et comme aussi une histoire des pratiques.

Martine Ruschat 2.jpg
Ecole nouvelle de plein air

Soubey fait partie de leur référence et affection ; Antipoff dit avoir rencontre une institutrice d’école maternelle, qui a des cheveux courts noirs comme Soubey et Claparède un monsieur sur le bateau qui ressemblait à Soubey, et parle absolument comme elle. Mais l’enjeu de son évocation dans leurs lettres porte sur deux sujets : l’argent qu’Antipoff envoie à Soubeyran pour faire tourner son école (1’000 Frs suisse par mois pendant une année). Claparède semble en être contrarié puisqu’il dit l’avoir laissé partir pour ce faire un capital. Il lui écrit le 9 avril 1930 : « Vous me retournez le poignard dans la plaie en me disant que vous donnez mille fr. or par mois à Soubey … Moi qui n’osais pas vous retenir ici pensant que vous désiriez constituer un petit capital pour vous … & c’est pour les beaux yeux de Soubey que je vous ai, sans le vouloir, laissé partir ! »

Martine Ruschat 5.jpg
Hélène Antipoff avec son fils

L’autre sujet d’échange à propos de Soubey est le barème du test du chef de gare, test psychotechnique d’aptitude inventé par Claparède (à la demande de l’administration des Chemins de fer fédéraux) pour sélectionner les candidats chefs de gare. Ce test permet d’évaluer l’attention, la rapidité de réaction et le rendement. L’article publié en 1932 par CLAPAREDE, SOUBEYRAN, CAMPOS et CASTRO demande à réajuster les barèmes pour comparer les résultats que Soubeyran a obtenu à Genève avec ceux d’Antipoff au Brésil. La psychologie comparé n’est pas une mince affaire.
Mais ce n’est certainement pas le seul article qui justifie cette amitié jusqu’à la mort de Claparède en 1940. Des recherches plus poussées dans les archives de Marguerite Soubeyran pourraient peut-être nous éclairer sur ces liens. L’éloignement peut aussi jouer, on le sait aujourd’hui, grâce à la psychanalyse notamment, sur le désir avivé ainsi par le manque, l’absence sur lesquels les épistoliers se plaignent tour à tour. Et leurs retrouvailles ponctuelles semblent aussi alimenter cette amitié. Antipoff passera à Beauvallon entre décembre 1932 et mars 1933, et entre avril et octobre 1937, alors qu’elle est sur le « Vieux Continent », et Claparède y passe aussi  en juin 1934, et probablement en 1929.

Une première réponse à ce lien entre nos trois protagonistes est à rechercher dans un certain « esprit » dont les deux femmes se sont imprégnées en se formant à l’IJJR et qui ont fait le lit de leur amitié avec le Maître.

Dans le film qui lui a été consacré, Marguerite Soubeyran affirme : « Je me rends compte encore maintenant que j’ai été conditionnée par cette vie à l’Institut et que notre école de Beauvallon est vraiment fille de l’Institut » . Et qu’elle est réalisée d’après ses principes .
Il s’agit donc en amont de vous donner quelques éléments de ce qu’est l’IJJR.

L’Institut Jean-Jacques Rousseau : l’esprit d’un pionnier
Créé en 1912, L’IJJR doit, selon son fondateur, répondre aux besoins de formation des instituteurs qui doivent devenir, selon lui, à la fois éducateur et psychologue. Dans son texte fondateur, « Un institut des sciences de l’éducation et les besoins auxquels il répond », il reprend bien des remarques glanées ça et là dans des journaux de professionnels pour s’en assurer. D’ailleurs de tels instituts de formation existent déjà à Leipzig et à Munich comme d’ailleurs sont venus d’Allemagne les premiers modèles de laboratoire de psychologie dont s’inspirera à Genève le professeur de psychologie Théodore Flournoy et son assistant, et cousin, Edouard Claparède pour en ouvrir un en 1892 .

L’idée de Claparède écrite dans un pamphlet au sortir du lycée cette même année 1892 : « Les élèves ne doivent pas être faits pour les leçons, mais les leçons pour les élèves » a cheminé dans son esprit passant par la célèbre formule de 1901: « On n’a pas pour l’esprit de nos enfants les égards qu’on a même pour leurs pieds ! On leur fait des souliers sur mesure ; à quand une école sur mesure ? », et à l’affirmation de son article de 1912 : « L’école pour l’enfant et non l’enfant pour l’école ».
Ce retournement épistémologique, il le doit à J.J Rousseau, qu’il désigne comme le Copernic de l’éducation. C’est chez lui qu’il puise l’idée non seulement de l’observation de l’élève, mais aussi l’idée du développement génétique de l’enfant grâce à une approche expérimentale et une conception biologique de l’éducation que Claparède nommera l’« éducation fonctionnelle ». Celle-ci devra être le « fond » de l’école active écrira-t-il encore en 1935.

Mais quels sont les principes dont Marguerite Soubeyran, comme Hélène Antipoff, se nourriront ?
La question posée depuis Rousseau est celle de l’utilité de l’enfance et de la signification biologique ou fonctionnelle de celle-ci. En 1762, Rousseau affirme: « On se plaint de l’état de l’enfance : on ne voit pas que la race eut péri si l’homme n’eût commencé à être enfant  ». Claparède répondra avec les outils qu’offrent les sciences à cette intuition qu’il qualifie de géniale : «  Si la race eût péri sans l’état de l’enfance, c’est que l’enfance est utile ».

L’enfance étant utile ; il faut suivre son développement et surtout adapter, en bon darwiniste, voire eugéniste qu’est alors Claparède, les conditions pour que l’individu puisse se développer favorablement. Car c’est bien l’environnement qui est important, et on peut s’étonner d’ailleurs qu’en 1912, le déjà célèbre psychologue, se soit laissé entraîné quelque peu par les sirènes des partisans de la dégénérescence de la race par l’hérédité jusqu’à réclamer la stérilisation des malades mentaux. Mais contrairement au canton de Vaud, Genève ne prendra aucune option sur cette question.
Claparède va donc développer des lois sur les conditions nécessaires à l’éducation, à savoir, des conditions adaptées à l’enfant en fonction de ses besoins, celles qui conditionnent les apprentissages à commencer par le jeu et par le plaisir. Le maître se définira comme un empiriste, utilitariste, biologiste et fonctionnaliste.

C’est dans son école d’application la Maison des Petits qu’il donnera, tout en l’expérimentant, comme dans un laboratoire-école, la liberté d’activité, de découverte et de jeux aux élèves, puisqu’il s’agit comme l’écrivent les institutrices de la Maison des Petits Louise Lafendels et Mina Audemars de : « Laisser  jouer à l’enfant le rôle que la nature  lui a décerné avec tant de clairvoyance ».  Cela ressemble bien à du Rousseau.

Qui dit expérimentation dit mesure (pensons au barème problématique du test du chef de gare évoqué plus haut), mais avec Claparède l’esprit scientifique ne va pas sans d’autres vérités, à commencer par celle de la nature, dont il donnera le goût à ses élèves.

La nature c’est comme se souviennent ses deux élèves : les courses de montagne et les bains dans le lac. Antipoff lui rappelle dans une  lettre que « Fidèle à vos principes, j’ai organisé à côté des cours — des courses. « Les amis de la nature » – tel est le nom de la petite organisation – s’en vont tous les dimanches ins Grün . Soubeyran évoque dans un interview « Nous avions acheté un champ en pleine campagne, parce que, naturellement, c’était une idée de Jean-Jacques Rousseau, une idée de l’institut, qu’il fallait absolument élever l’enfant à la campagne, au milieu de la nature pour qu’il puisse communier avec les fleurs, avec les arbres, avec la campagne, qu’il ne soit pas soumis à l’empreinte de la ville avec tous ses soucis, toute cette fébrilité, toute cette nervosité ».  Pour elle, la piscine à proximité de l’école de Beauvallon est un souvenir  du lac de Genève et des bains avec l’IJJR !

N’oublions pas que les écoles nouvelles sont d’abord à la campagne comme l’Odenwaldschule de Paulus Geheeb et qu’on y donne par exemple les leçons de botanique en 1931 en plein-air. Adolphe Ferrière le chantre de l’école active comme le désigne Daniel Hameline est un adepte de l’héliothérapie voire du naturisme, entraînant sur les sommets des préalpes vaudoises les petits élèves du Home chez Nous ou de sa petite école de Bex, dans une liberté qui n’a ren à voir à la même époque avec la discipline de certaines écoles de plein-air et sanatoriums.

Après la nature, le jeu est une valeur essentielle du psychologue fonctionaliste. Influencé par le philosophe allemand Karl Groos (1861-1946), professeur à Bâle qui a développé dès 1896 plusieurs ouvrage sur le jeu, et notamment Spiele der Tiere, Claparède pense que le travail collectif des maîtres et des élèves, dans le plaisir et le jeu, conditionnent le désir d’apprendre.

Un professeur de l’Institut, le philosophe et psychologue Charles Baudouin évoque dans son carnet de route comment Claparède aimait à gaminer avec ses étudiants et affectionnait particulièrement les charades et autres jeux de société. Lors d’une fête de l’Escalade, célébration de la victoire des Genevois sur les Savoyards en 1602 qui donne lieu à des déguisement, Claparède a eu, relate-t-il beaucoup de succès en gorille. « Il apportait à son rôle un entrain endiablé ; ce n’était certes plus du tout l’homme ennuyé que j’avais vu à l’autre soirée. On assure qu’il est dans on élément lorsqu’il peut ainsi gaminer avec les étudiants, et il ne manque aucune occasion de le faire ».

Lors d’une de ses soirées familières de l’Institut dans lesquelles se réunissent maîtres et élèves dans la maison même de Claparède à Champel, un jeu est proposé que Baudouin consigne dans son journal.
« Ce jeu-là consistait à trouver la règle du jeu. On est assis en un grand cercle, et chacun passe à ses voisins une paire de ciseaux, tantôt ouverts, tantôt fermés, en disant, par exemple : “Je prends ouvert, je donne fermé.” Mais quand faut-il ouvrir, quand faut-il fermer ? C’est ce qu’on ignore, et qu’il faut découvrir. Un des joueurs, qui sait la règle, marque chaque fois le point en déclarant : “C’est cela! ” ou “Ce n’est pas cela ! ” Le plus déroutant, c’est que les paroles ne coïncident pas toujours avec l’action  ; il arrive qu’on reçoive les ciseaux fermés, qu’on dise : “Je prends ouvert” et que l’arbitre déclare : “C’est cela ! ” Ceux qui devinent la règle sortent du jeu et quand un bon nombre sont sortis, ils font de beaux rires à voir barboter les autres. La finesse de la chose, c’est que les mots “ouvert” et “fermé” s’appliquent non aux ciseaux, mais aux genoux. C’est ce que chacun, ou peu s’en faut, finit par trouver. On était cinquante. Quarante-neuf trouvèrent. Un seul ne trouva pas : ce fut Claparède, l’admirable observateur et l’illustre savant. »

Un esprit sans frontière
Après la science, la nature, le jeu, et le plaisir qui doit toujours les accompagner (pensons à la devise de la Maison des Petits comme au chant de l’IJJR), il faut encore évoquer deux autres éléments (ou principes) de cet esprit : l’internationalisme et le pacifisme. Dans un article paru dans Pour l’ère Nouvelle, j’ai tenté de faire un parallèle entre l’sprit de l’IJJR et cet esprit de Genève tel qu’en parle Robert de Traz dans son ouvrage édité en 1929. L’ « esprit », tel qu’il est pensé par de Traz, est un ensemble de dispositions, d’actions sociales et de façons habituelles d’agir propres aux habitant/e/s de Genève. En premier lieu, l’esprit de la société des Nations, qui n’est pas sans lien avec ce que décrit l’historien Fernando Vidal lorsqu’il présente l’esprit de l’IJJR comme étant fait de libéralisme, de pacifisme et d’internationalisme , puisqu’il s’agit bien après la Première guerre mondiale de préserver la paix et d’organiser internationalement la vie des nations. Les bureaux internationaux vont d’ailleurs jouer ce rôle.

Dans cet « esprit », l’IJJR sera en lien avec la création de plusieurs bureaux internationaux comme le Bureau international de l’éducation nouvelle (BIEN), le Bureau international des écoles plein air (BIEPA) et le Bureau international de l’éducation (BIE) . Ces bureaux vont d’ailleurs être des outils de propagande non négligeable pour l’éducation nouvelle comme le seront les élèves venus se former à l’Institut et qui repartent dans leurs pays respectifs diriger un laboratoire de psychologie ou de psychotechnie, diriger une école nouvelle, une école normale voire une Maison des petits en poursuivant leur carrière dans ce même état d’esprit.

Car un esprit qui vise le progrès, la science, la cause des enfants et l’amélioration de la société ne peut pas avoir de frontière. Antipoff se dit être une habitante de la planète. Elle écrit à Claparède le 27 février 1932 : «  Je me sens citoyenne, à moins que ce ne soit simplement habitante de la planète, la Terre, un point c’est tout !   Dans une lettre du 25 novembre 1936, elle se dit encore être « sans patrie » . Dans le film de 1974, Marguerite Soubeyran pose ses objectifs éducatifs : « faire partie de l’humanité, être le frère de tous les hommes et éviter ainsi que la race, la couleur ou la religion ne soient facteurs de conflits ».

De son côté Claparède, qu’Antipoff présente dans une lettre de novembre 1936 comme un éloquent défenseur de la pauvre et chétive démocratie, ne cache pas son opposition à l’octroi du docteur honoris causa à Mussolini par l’Université de Lausanne en septembre 1937. Dans une lettre du 20 septembre 1937, où il relate les entretiens du Château d’Oron, sorte de Décades de Pontigny en Helvétie, il lui écrit : « Il y avait là un ancien maître de littérature du Collège de Lausanne, Edmond Gilliard , très vif, très passionné, très gauche – & qui a été enchanté de ce que j’ai dit. Il a violemment protesté contre le fait que l’Univ. de Lausanne ait donné le Dr. h.c. à Mussolini. – Cela m’a fait plaisir de me trouver au milieu de gens partageant mes idées – je vs ai souvent dit combien je me trouvais isolé à Genève. »

Mais revenons en 1929.
Alors que Claparède écrit un télégramme à Antipoff le 29 décembre 1928  « serais desole vous perdre espere pourrez venir caire hiver prochain achever enquete amities vœux », c’est aussi pour ces trois amis, la fin d’un rêve : celui de construire ensemble un institut des sciences de l’éducation au Caire. Soubeyran, écrit Antipoff, le 14 avril 1929 : « … accepterait, peut-être, de retarder son école d’une année ou deux et venir aussi en Egypte pour se faire un peu de galette. En travaillant les deux elle et moi au Caire, nous pourrions vous fournir un grand rendement, car nous avons élaboré en commun une bonne méthode de travail. » Antipoff s’imagine aussi quel pourra garder avec elle son fils Daniel, car certainement il y aura au Caire un lycée français lui écrit-elle encore.

En mars 1929, Antipoff est à Beauvallon avec son fils jusqu’à la fin des vacances de Pâques et le 21 avril, elle reçoit un télégramme du Maître :  renoncez bresil. Pourtant, elle s’embarque le 1er août de Villefranche sur le « Jules César », laissant Daniel aux bons soins de Soubey, qui s’engage à s’en occuper « comme une mère », avec un autre élève Fernand, qui vient de l’école nouvelle « Le Home chez Nous » de Lausanne . Marguerite lui écrit le 29 septembre 1929 : « Soyez tranquille votre Daniel est mon Daniel – et je ne sais pas si j’arriverai à quelque chose mais en tout cas il sera entouré d’affection et de compréhension maternelle – ça vous pouvez en être sure. »

Le 10 novembre 1929, Claparède écrit à Antipoff  : « Ma vie, comme vs le voyez, se passe à ces inepties (il parle des corrections d’épreuve et compte-rendus de livre pour les archives de psychologie). Et j’en assez ! – Si on ne me rappelle pas en Egypte, je file vs rejoindre au Brésil … à condition que vs m’y receviez mieux qu’à Beauvallon ». Que s’est-il donc passé à Beauvallon ? S’y sont-ils retrouver une fois encore, en 1929, avant son départ ? Il reste dans cette histoire encore des secrets à lever.

Le 4 mars 1930, Claparède écrit à Antipoff : « Plus de nouvelles d’Egypte. Evidemment, les Anglais y ont repris la haute main, & il n’y a plus rien à faire là-bas pour le moment, je le crains » . Pourtant, l’esprit de l’IJJR a traversé la frontière et même l’Océan. Et Marguerite Soubeyran peut écrire à son amie le 25 septembre 1929 : « malgré la distance nos bonnes relations amicales de Genève ne seront pas interrompues » .
 
Voir l’article M.Ruchat.pdf

Partager: