Par ordre alphabétique :

1. François Boulet , Professeur agrégé, docteur en histoire, Lycée International de Saint-Germain-en-Laye : « Jeunesse et éducation au Chambon-sur-Lignon 1938-1945 ».
Le Chambon-sur-Lignon, village à l’Est de la Haute-Loire, devient une petite capitale du protestantisme français pendant l’Occupation, surtout pour la jeunesse. Deux raisons de ce « paradis des enfants » s’imposent : d’abord la « Montagne » – refuge protestante, via les lieux d’éducation et d’accueil, ensuite le temps des jeunes réfractaires et du maquis.

2. Pierre-Philippe Bugnard, Historien de l’éducation, professeur émérite de l’Université de Fribourg – Suisse : « Métaphysique protestante et socle anthropologique éducatif : la littératie en Suisse de Calvin aux PISA »
Réflexion à partir du pays où catholicisme et protestantisme sont sans doute les plus imbriqués et donc les résultats en littératie sans doute les plus révélateurs des rapports protestantisme, catholicisme et compétences en compréhension des textes lus.

3. Patrick Cabanel, Historien des minorités religieuses, de la laïcité et de l’école, et directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études : « Moment Ferry ou moment Buisson ? Les protestants dans la mise en place de l’école républicaine, des années 1870 à la fin du XIXe siècle »
L’école des lois Ferry, entrée dans la mémoire nationale, a été aussi l’oeuvre de Ferdinand Buisson, philosophe, théologien et historien passé à la pédagogie puis à la politique, et d’un puissant groupe d’amis et de proches issus du protestantisme et parfois de l’exil en Suisse. Ce groupe, qui s’est forgé dans le combat pour le protestantisme libéral, a changé d’objectif, au milieu des années 1870, pour s’efforcer de définir une morale et une laïcité qui ne soient pas seulement anticléricales et conservent un certain sens du spirituel. L’expérience est probablement unique dans l’histoire de France.

4. Bernard Delpal, Professeur- dir. de recherche honoraire (CNRS), LARHRA.
« Beauvallon, une école pour changer l’éducation, une communauté pour changer la société. (1929-1945) »
Sous l’impulsion de Marguerite Soubeyran, une école nouvelle et un projet pédagogique audacieux ont été mis en œuvre entre les deux guerres. L’école de Beauvallon a acquis une réputation internationale fondée à la fois sur sa proximité avec Genève, son aptitude à puiser ailleurs, en particulier du côté anglo-saxon, et son universalisme.

5. Jacqueline Gautherin, Professeure honoraire université Lumière Lyon 2 :
« L’école-modèle de Mens-en-Trièves : projets et engagements pédagogiques, mobilisation ».
La communication portera sur la période allant de la fondation (1834 ?) à 1914 et se risquera dans le domaine hagiographique, autour de la personne de Félix Neff.

6. Yves Krumenacker, Professeur d’histoire moderne à l’université de Lyon (Jean Moulin), spécialiste de l’histoire du protestantisme : « La Réforme et l’école : un lien consubstantiel ? »
Les protestants ont historiquement joué un rôle important dans le développement du système scolaire, surtout au 19e siècle. Est-ce en raison d’un attachement particulier à l’éducation ? Nous verrons que la Réforme, au 16e siècle, s’ancre dans un courant humaniste valorisant le savoir profane et religieux et que l’école a paru encore plus nécessaire pour résister au catholicisme, mais que les efforts consentis n’ont pas toujours été à la hauteur des ambitions initiales.

7. André Lanfrey, Frère Mariste, docteur en histoire, ancien professeur de l’Institut de l’Oratoire : « Vocation, technicité pédagogique, association : affirmation d’une militance éducative populaire catholique au XIX° siècle ».
L’éducation populaire catholique du XIX° siècle hérite de l’esprit de « l’Europe des dévots » et de « La religion des pauvres » (L. Châtellier). Le pédagogue devient un militant soucieux de susciter « de bons chrétiens et de vertueux citoyens ». L’école congréganiste (souvent communale) tend à s’émanciper du modèle catéchétique et paroissial. Elle est, non sans ambiguïté, laïque et démocratique.

8. Michel Mazet, Professeur agrégé d’histoire au lycée Émile Loubet à Valence, docteur de l’Université Lyon 2 : « Les écoles protestantes en Drôme-Ardèche sous le régime des cultes reconnus ».
Avant les lois Ferry, les protestants de Drôme et d’Ardèche, particulièrement à partir de la loi Guizot, multiplient les écoles primaires protestantes. Grâce au “Réveil” religieux mais aussi par peur du prosélytisme catholique, les protestants estiment que l’encadrement scolaire des enfants est prioritaire. Les protestants créent également des Écoles modèles protestantes, des pensions formant les futures institutrices. Il faut former des enseignants pieux et capables de soutenir les pasteurs dans la catéchèse. L’enseignement secondaire n’est pas délaissé même s’il se développe moins.

9. Philipe Meirieu
Professeur émérite à l’université Lumière Lyon 2 – Président d’Héloïse : Synthèse, perspectives de travail, avenir de l’Itinéraire des pédagogues européens –

Fin des travaux : 19h

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